Après avoir envisagé toutes les options possibles, allant même jusqu'à songer à la location d'un 4x4, nous avons fini, non sans mal, par trouver une solution bon marché pour nous rendre à Torotoro, à bord d'un expreso, sorte de taxi amélioré qui fait la liaison tous les jours, mais dont personne ne semblait connaître l'existence à Cochabamba... Le trajet est long et très pénible, du fait de l'état assez catastrophique de la piste qui rejoint Torotoro : les franchissements de gués sont nombreux et on doit à plusieurs reprises escalader de gros tas de pierres, laissés en plein milieu du chemin pour les quelques ouvriers travaillant à la construction d'une route. La vue est cependant magnifique tout au long du trajet, et la région semble marquée par l'activité géologique.
Le petit village de Torotoro
Une fois arrivés au village et les services d'un guide loués, nous nous rendons dans l'après midi à un premier site, la colline de 7 Vueltas. L'intérêt du site réside dans le nombre incroyable de fossiles marins de toutes sortes qu'on peut y trouver, pourtant à plus de 2000m d'altitude.
Fossile marin au sommet de la colline de 7 Vueltas (une palourde ?)
Le lendemain matin, après avoir échappé à une électrocution plus que probable (les douches boliviennes, toutes électriques, sont souvent un cauchemar), nous nous rendons à la Gruta Umajalanta, véritable attraction de la région. Cette grotte, creusée par le Rio du même nom, est la plus grande de Bolivie, et lors de notre visite nous effectuerons une boucle de plus d'1,5 km sous terre. Sur le chemin, nous rencontrons de magnifiques empreintes de dinosaures fossilisées. Ces empreintes, bien que datant de plus de 65 millions d'années sont très bien conservées et nous font forte impression.
Empreinte d'un dinosaure carnivore (on distingue la griffe)
Arrivés à la grotte, nous enfilons nos lampes frontales et suivons notre guide, qui nous emmène toujours plus loin sous terre. La descente est assez physique, quelques passages se font en court rappel à la corde, et on est parfois obligés de ramper pour passer d'une salle à une autre. Les formations calcaires sont magnifiques et variées. L'ambiance est superbe, seuls à des dizaines de mètres sous terre, éclairés uniquement par la faible lumière de nos frontales.
Formations calcaires sur la voute
Yohann dans un passage délicat
Avant de regagner la surface, nous atteindrons même un petit lac, dans lequel vivent semble-t-il des petits poissons chats blancs et aveugles. Malheureusement, nous ne pourrons pas les voir, l'eau étant trop trouble à cause des récentes pluies. Cette petite parenthèse de spéléologie nous aura en tout cas beaucoup plus et nous aura permis de voir des choses bien différentes de ce que nous voyons depuis un peu plus d'un mois.
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