01/12/2007

Torotoro - le canyon

Le troisième jour de notre séjour à Torotoro est consacré à la visite du canyon. Nous déjeunons chez Lily, la propriétaire d'une auberge non loin du centre du village, une adresse où la cuisine est copieuse et très bonne. Malheureusement, Lily, comme nous, ne peut faire face à la pénurie de pain qui touche le paisible village depuis que la boulangère est partie passer quelques jours à Cochabamba. Malgrè tout, elle nous prépare d'honorables sandwichs pour midi. Nous retrouvons Félix, notre guide, toujours aussi enthousiaste. Nous nous mettons en route pour deux heures de marche jusqu'au canyon. Le chemin suit le lit d'un ruisseau asséché pour l'instant, mais les rochers déplacés et le travail de l'eau sur la pierre laissent entrevoir la puissance du ruisseau lors de la saison des pluies. On peut d'ailleurs apprécier les ponts de pierre formés par érosion.
Un pont de pierre
Le ruisseau abrite aussi d'énormes empreintes de dinosaures herbivores.
Empreintes géantes
Le ruisseau nous montre la voie jusqu'au canyon. Les premières vues sur le canyon de Torotoro sont saisissantes, les reliefs vertigineux mettent en valeur des strates de multiples couleurs. En bas, un ruisseau alimente une végétation verdoyante. En s'attardant un peu, on aperçoit divers oiseaux volants de parois en parois pour les plus vertigineux, ou d'arbres en arbres pour ceux en contre-bas. Parmi eux, la paraba de frente roja (aras de lafresnaye), espèce menacée et endémique, reste le plus beau. Cet ara au plumage vert avec des reminescences de bleu a la particularité d'avoir le front, les épaules et la queue rouge.
Paraba de frente roja
Le Canyon de Torotoro
Nous continuons la visite par une cascade au coeur du canyon, l'endroit parfait pour déjeuner.
La cascade
Le chemin du retour nous permet de voir quelques peintures rupestres. Le soir, nous mangeons un repas délicieux chez Lily où nous faisons la rencontre d'un couple de belges en tour du monde, et échoués eux aussi à Torotoro. Nous apprenons rapidement qu'ils sont tous deux chercheurs, et que lui est même mathématicien ! On ne s'attendait sûrement pas à rencontrer un mathématicien à Torotoro, peut-être l'un des coins les plus perdus de Bolivie ! Nous nous couchons ensuite assez tôt afin de pouvoir prendre le bus de 6h30 le lendemain. Enfin ... le lendemain matin, en arrivant à 6h20 devant l'agence d'où, nous avait confirmé deux fois le gérant, le bus devait partir à 6h30, nous avons découvert que le bus était déjà parti et que le gérant ne nous avait pas attendu (et était parti avec notre argent). Une arnaque bolivienne de plus. Heureusement, les gens du village et plus particulièrement de l'office du tourisme, exaspérés comme nous par de tels agissements, nous ont remboursés et comptaient bien se faire ensuite rembourser du gérant de l'agence crapuleuse. Après un trajet retour aussi difficile que l'aller, presque immédiatement suivi d'une nuit de bus, nous sommes aujourd'hui à Potosi où nous allons passer quelques jours.

1 commentaire:

Cokounet a dit…

Ils sont relous à vouloir toujours arnaquer les touristes. Vous verrez, en Chine ils sont bons pour ça, et avec le sourire en plus !