La Laguna Verde, magnifique petite lagune verte, comme son nom l'indique, doit sa couleur aux éléments chimiques présents dans ses eaux, comme l'arsenic et le manganèse. Ça ne donne pas vraiment envie de se baigner ! Avant de nous attaquer au Licancabur, après que notre chauffeur nous ait déposé au refuge, nous passons l'après midi à nous reposer tranquillement au bord de la Laguna Blanca. Nous faisons la connaissance d'un drôle de personnage, Martin, un suisse assez âgé qui a passé sa vie à voyager et à marcher dans tous les pays du monde, et plus particulièrement dans les Andes. Martin connaît la région par coeur, il fut l'un des premiers étrangers à s'aventurer dans le salar dans les années 80, tout seul et à pied... Il a notamment collaboré avec des personnes comme Nicolas Hulot, lors de son passage pour tourner un documentaire dans la région. Aujourd'hui, il continue de se balader dans le coin, toujours tout seul avec son appareil photo. Les locaux, très superstitieux, pensent même qu'il a pactisé avec le diable, appelé ici le Tío, pour pouvoir se promener ainsi, toujours tout seul. En tout cas, Martin sait énormément de choses et aime à le faire partager, encore une rencontre que nous ne sommes pas prêts d'oublier...
Pour en revenir au Licancabur, après une nuit glaciale, nous nous levons très tôt, avant 4h du matin, pour entamer la longue ascension. Laurence est malheureusement malade (dernier souvenir de Bolivie...), c'est donc à 3, accompagnés de notre guide Séraphin, que nous partons de l'altitude de 4550m. Séraphin est très professionnel (c'est si rare en Bolivie !), et nous le montre rapidement en nous demandant de ne pas parler pour ne pas nous essoufler inutilement. Il tient le compte de ses ascensions du Licancabur et semble en être à un peu plus de 400, rien que ça... On se croirait presque engagés dans l'armée bolivienne ! Après 1h de marche dans la nuit glaciale, le soleil se lève tout doucement dans notre dos, nous offrant de somptueuses couleurs sur la Laguna Verde.
Montée dans les éboulis
Laguna Verde et Laguna Blanca, vues depuis le sommet
Le cratère voisin du Julieques
Après avoir repris notre souffle en prenant des photos, nous décidons de descendre jusqu'a la petite lagune abritée par le cratère, et dont les eaux sont encore chauffées par les derniers souffles d'activité du volcan. Des efforts supplémentaires à plus de 6000m d'altitude, mais ça vaut le coup ! Non loin de la lagune, nous tombons nez à nez avec une sorte de moustique qui a l'air de vivre là... On aimerait pas qu'il nous pique parce qu'il doit être sacrément costaud pour survivre à une altitude pareille !
Lagune au fond du cratère du Licancabur
Le lendemain matin, nous traversons la frontière en direction de San Pedro de Atacama et faisons nos adieux à la Bolivie. Bien que l'on ait été pas mal déçus par l'accueil de la population et par les tentatives d'arnaques bien trop fréquentes, on aura été marqués par la beauté des paysages rencontrés, du lac Titicaca au Volcan Licancabur, en passant par le Far West à Tupiza et l'éclatante beauté du salar. Voyager en Bolivie nous a paru assez difficile, mais pas de doute, on aura été grandement récompensés des efforts consentis !
7 commentaires:
superbes photos! merci pour ces posts! :-)
Bravo tous les deux !
6000 mètres c'est quand même un sacré cap...
Bonne continuation, vous me faites rêver.
Nico
Finalement il n'y a pas eu besoin d'escabeau, félicitations. Mais bon vu le paysage ca ne compte pas, tellement c'est beau la montée doit se faire toute seule...
Quelles merveilles !! Fabuleux ! Merci de nous faire découvrir ces endroits magiques. Prenez soin de vous. Et bonne aventure au Chili.
commentaire envoyé de la salle d'embarquement de Tontouta : yen a qui en voient de belles choses !
Vos photos sont géniales !
Coucou eddy.
ça fait super plaisir de lire votre blog et de regarder vos photos. Bravo, c'est vraiment génial ce que vous faites.
ps : c'est vraiment magnifique. bonne route !!!
moi je fais un exposé sur ce volcan et ce que vous avez écrit et vos photos m'ont bien aider pour mon exposé merci
alison
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