Khajuraho - Varanasi, plus qu'un trait d'union ce voyage a ete un des episodes les plus eprouvants de notre voyage. 15 h de l apres midi, nous partons enfin de l hotel. Nous arrivons au bus stand. "Un bus neuf" nous y attend, il fait 50 degres dedans, tout le monde est en sueur et il n y a quasiment plus d espace libre. Le bus est a l'arret, on attend.
Nous partons enfin. Le bus met plus de 4 heures pour faire approximativement 100 kilometres et creve une fois en route. Au passage nous avons transporte 2 frigos, 4 bicyclettes, une cinquantaine de malles, et a peu pres 200 personnes dans un bus de 50 places assises. Arrives a Mahoba, ou nous devons prendre le train, on nous precise qu il n'y a pas moyen de manger, a part un paquet de chips datant de juillet 2007 et de l'eau minerale. Notre train doit arriver a 0h07, il arrivera une heure plus tard. Tout le monde parmi les occidentaux avait une place confirmee, nous devions nous memes a "100 % sur" avoir deux places confirmees, mais finalement on s est retrouve premier et second sur liste d'attente, ce qui signifie qu on est passe pas loin d'avoir un lit pour dormir mais que dommage il faudra faire sans. On monte dans le train et on va voir le controleur. Il se soucie peu de nous, le train est complet, les gens dorment a deux, a trois dans les lits une place, d autres dorment par terre au pied des lits. Les allees pour circuler sont inutilisables, des dizaines de personnes dorment a meme le sol. Il ne reste plus que les 2 metres carres devant les toilettes, avec le spectacle en plus. Mais la encore les gens dorment par terre, devant les toilettes, entre les deux wagons, la ou la place le permet. Nous restons debout une heure et demi face a la porte des toilettes qu il faut liberer toutes les 5 minutes pour satisfaire les besoins du petits dernier qui urine depuis le seuil de la porte sur le sol des toilettes. Nous changeons de wagon et forcons l entree dans les wagons beaucoup plus luxueux. On semble ne pas exister pour ces gens la. Il y a de la place par terre en face des toilettes encore. On s'installe tant bien que mal en faisant un dossier avec nos sacs. Il doit etre bientot 4h du matin, le bruit des cliquetis des rails, l'odeur des toilettes et un neon, nos nerfs ne se relachent pas. On trouve malgre tout un sommeil superficiel, les gens marchent sur nous pour aller aux toilettes, le sol est crasseux, degueulasse. On dort a cote du petit personnel, eux ont droit a des lits de fortune et a des draps, nous aux coups de pieds des gens, entre deux sommeils, a la demarche chaloupee. On se sent miserables, le petit dernier revient. Il a encore envie. Mais la sur le seuil de la porte des toilettes, les pieds a 5 cm de nos visages, il n y arrive pas. Alors sa mere lui mime un "Pschhhhhhhhhhhhh", ca marche, le gentil petit gamin pisse sur le sol alors qu on dort la ... Nous arrivons a Varanasi le lendemain avec 3 heures de retard. L'attente nous insupporte. On devait etre a Varanasi a 10h.
On se jette dans un rickshaw direction l'hotel, essayer de recreer un environnement sur et calme. Il nous tarde de prendre une douche, de se laver de ce voyage. A Varanasi, les gens anticipent le Color Festival qui doit avoir lieu le lendemain. Un gamin nous lache une bombe de teinture alors qu'on passait a proximite. Les habits collent, apres la crasse, la chaleur humide des habits qui collent a la peau. On est tout bleu et au bout du rouleau. On nous perd dans Varanasi, notre chauffeur a disparu dans la foule alors qu'il nous montrait le chemin de l'hotel, inaccessible par auto. Nous voila, au milieu de nulle part dans un meandre de rues etroites ou se deversent excrements et ordures en tout genre.
Les premiers instants a Varanasi sont durs. Puis un sentiment grandissant, un malaise de plus en plus grand. Ca commence par des attitudes decales, choquantes parfois. Les gens autour de nous nous semblent hermetiques. Les touristes restent sur la terrasse du toit de l'hotel a se demander a quelle heure ils iront chercher leur boulette. Les indiens, lorsqu ils ne sont pas paranos, sont bourres et incontrolables. Une decheance flotte dans l'air, on la prend pour soi, on se sent mal a l'aise, exclu, different. On va faire un tour pour la ceremonie nocturne, nous sommes les seuls, les autres restent a l'hotel a se tirer dessus a coup de pistolet a eau ou a consommer des "bang Lassy".
Enfin le Varanasi que l'on attendait s'offre a nous, On passe devant un bassin de cremation, l'endroit nous impressionne enormement. Nous ne voulons pas mal faire, nous sommes un peu gauche en passant devant. On rejoint le bassin principal. On attend. Le soleil se couche et les egouts de la ville omnipresents deversent une nuee de betes en tout genre. Nous assistons au debut de la ceremonie mais les moustiques ont raison de nous, nous levons le camp.
Le Gange a Varanasi
Ceremonie nocturne en l honneur de la deesse Gange
Le lendemain, c'est color festival, des gamins, des hommes ivres et des touristes surexcites se jettent de la teinture dessus, partout et en tout lieu. Notre hotel fait honneur avec sa touche de decheance. Le festival consacre l'arrivee de la mousson, les gens fetent generalement ça dignement, s'amusent et rigolent beaucoup. A notre hotel un absolu d'immaturite a pris le dessus. Le restaurant est inutilisable, les habits sont dechires, la teinture n'est plus coupee a l'eau on se l'applique directement sur la figure, les plats volent en eclats, on ne peut pas dejeuner. Apres 10 min on se retrouve etre les deux seuls non colores. Encore une fois on est exclu de ce groupe de trentenaires defonces qui jouent comme des maternels. L'un d'entre eux, un indien puant l alcool, nous lance un "Not Clean", on est pris pour cible. On profite d une certaine latence pour s'enfuire, on passera l'apres midi dans la chambre.
En dehors de l'hotel, protege des moustiques cette fois on rencontre trois femmes espagnoles et nous parageons ensemble la ceremonie au bord du gange, un peu de tranquillite. Le soir nous faisons la connaissance de deux anglaises, Lucy et Hariette. On decide de partir ensemble pour voir les Puja (ablutions) au lever du soleil. Enfin on rencontre des gens avec qui on peut avoir une vraie discussion, des centres d interets communs et partager la decouverte de cette ville mystique. Peut etre faut il croire que rester trop longtemps a Varanasi a des effets nefastes, je ne sais pas. Cependant la ville impressionne. Des dizaines de bassins les uns a la suite des autres donnent sur le gange.
Lever de soleil sur le Gange
2 commentaires:
Salut vous 2,
Je constate que Varanasi était vraiment trash! quel délire sur place!
Avec le Népal, ça promet d'être plus reposant... quoique, vous allez faire un sacré trek ;-)
Ici, en Belgique, tout va bien... on a enfin un premier ministre depuis peu!
ciao
Tristan
allez courage dans qq jours il n y aura que vous et les montagnes népalaises!
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